#28 – Comment le storytelling des startups réécrit notre récit collectif

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L’essor des startups a amené un changement des mentalités impressionnant

Aujourd’hui, The Storyline part à la rencontre de Geoffrey Dulac, responsable Développement Commercial chez Swile, mais aussi vice-président de la commission startup du GPF (un réseau d’affaires francophone établi aux 4 coins du monde). La mission du GPF favorise les échanges de compétences entre les entreprises et les acteurs économiques de la francophonie.


Dans cet épisode au format un peu particulier, qui s’attarde plus sur des tendances de fond que sur des techniques marketing actionnables, on a eu envie de questionner l’avènement et l’hégémonie des startups. Pour rappeler que comme pour tout, sur la planète entrepreneurs, il y a du très bon, comme du très mauvais ! L’essentiel étant de définir et de maintenir des valeurs, des ambitions et une culture fortes, pour grandir et développer le rayonnement de sa marque, en interne comme en externe. 

 

Présentation de Geoffrey 1.38 à 3.07

 

On commence donc cet épisode avec Geoffrey par un état des lieux de l’univers startup en France, et dans la francophonie.

 

L’enthousiasme français pour les startups 3.07 à 6.08

Les jeunes pousses interpellent de plus en plus : il y a aujourd’hui un véritable enthousiasme autour du savoir-faire français, de la fameuse startup nation… De plus en plus de personnes se lancent désormais dans cette aventure collective et  inspirante. Et ça tombe bien : aujourd’hui, de nombreuses initiatives ont vu le jour pour permettre aux startups de se développer plus rapidement. C’est notamment, le rôle de la commission du GPF : apporter son aide pour l’implantation d’entreprises francophones dans ses 88 pays partenaires.

Francophonie : que signifie-t-elle aujourd’hui ? 6.08 à 8.04

Les startups sont certes nées dans un univers anglo-saxon dans les années 1990, mais aujourd’hui, le marché français n’est pas en reste, et les startups francophones ouvrent une nouvelle dynamique, qui attire de plus en plus de jeunes. 

 

On débat avec Geoffrey du sujet des aspirations : les jeunes générations ont envie de sortir du schéma traditionnel en suivant une aventure professionnelle inspirante. D’ailleurs, c’est une tendance de fond qui se dessine : notre pays est le premier pays européen (hors Royaume-Uni) à investir dans les startups.

 

Comment les startups réécrivent notre rapport au travail 8.04 à 11.18

La startup a l’avantage d’être une très bonne école, offrant des rôles variés. Mais aussi avec une culture de l’apprentissage en continu, de la montée en compétences et en responsabilités, en un minimum de temps.

Geoffrey décrit dans quelle mesure la startup se différencie d’une entreprise par sa croissance exponentielle très rapide. Mais aussi, une flexibilité organisationnelle qui lui permet de s’adapter à son marché plus facilement.

Ces modalités la rendent extrêmement désirable, notamment auprès des plus jeunes.

Début de l’aventure des startups dans les années 2000 11.18 à 16.01

Arrivées depuis la Silicon Valley, les startups ont construit leur histoire autour du renversement des acteurs traditionnels. Nous connaissons tous les grandes success stories de Facebook, Apple ou Google, qui, à l’image de David contre Goliath, se sont érigées pour redonner du pouvoir au consommateur. 

Nées sur un campus ou au fin fond d’un garage, ces organisations sont aujourd’hui des poids lourds de leur domaine, et définissent les évolutions-même de leurs marchés respectifs.

En France, on a vu plus tard le même essor avec l’apparition de Vente Privée (Veepee), Meetic et Priceminister qui sont à leur tour devenues les Goliath de leur secteur. 

Startups en 2021 : le bilan 16.01 à 19.22

En 2021, la startup a changé. Elle s’adapte à ses consommateurs intelligemment, sait leur parler grâce à un storytelling et des investissements importants dans les métiers de la communication, de l’IT et de l’intelligence artificielle.

Contrairement aux success stories des années 2000, la startup dev de 2021 ne vend plus seulement un produit, mais bel et bien un univers. Et ce faisant, elle influence la perception même de ses consommateurs, ainsi que les évolutions de son marché. Plus que jamais, elle a des responsabilités qui vont bien au-delà des opportunités business. 

Portrait-robot : startup et storytelling 19.22 à 24.01

La startup se sent investie d’une mission et ambitionne généralement de révolutionner son marché grâce à des valeurs fortes et un développement au service du consommateur.

Pourtant, il arrive que certaines d’entre elles franchissent une limite : infraction au code du travail, impact négatif sur les collaborateurs, mensonges sur les vraies valeurs de l’entreprise… L’émergence de comptes Instagram comme balance ta startup, dénonçant les abus en tous genre, est révélatrice d’une culture parfois opaque chez les startups. Comme tous les acteurs du marché, la startup n’est pas exonérée des scandales, mais il ne faut pas pour autant en faire une généralité. 

Elle doit calquer les grands groupes pour valider la phase de maturation et continuer son développement en investissant dans une politique RH et RSE.

L’impact long terme des startups sur la société civile 24.09 à 28.07

Les objectifs de croissance des startups sont souvent inscrits dans des temps courts, et leurs roadmaps se limitent fréquemment à une vision à seulement quelques années. Il leur faut cependant garder à l’œil et questionner l’impact qu’elles auront sur le long terme. Notamment, pour veiller à ce que leurs actions ne dépassent pas le cadre qui leur est fixé. 

En effet, même si certains projets entrepreneuriaux naissent d’une bonne volonté ou d’une ambition positive, il arrive que parfois, des dommages collatéraux se fassent ressentir sur les collaborateurs ou certains consommateurs. C’est le cas des modérateurs de Facebook qui souffrent de PTSD (syndrome de stress post-traumatique), après avoir été confrontés à un grand nombre d’images violentes.

Ces startups qui transforment les grandes marques 28.08 à 34.01

Comment savoir si ce que l’on mange est nocif pour la santé et l’environnement ? C’est la question  que s’est posée il y a quelques années Benoît, le cofondateur de Yuka.

Avec une amie et son frère, il a alors décidé de réfléchir à une solution pour informer les consommateurs sur ce qu’ils mangeaient réellement, et sur l’impact sur leur santé.

Yuka était née. Et de fil en aiguille, l’application mobile a élargi son champ d’action : aliments, cosmétiques… De nombreux produits sont désormais notés par l’application en termes de composition. 

Récemment, le groupe l’Oréal a annoncé vouloir faire en sorte que l’ensemble de ses produits de beauté soient ‘yuka-friendly’. Autrement dit, que leur composition soit respectueuse des critères imposés par l’application Yuka. Cette annonce est extrêmement importante, car elle est annonciatrice d’un changement colossal à l’échelle d’un si grand groupe : modifier la composition de plusieurs milliers de références est en effet un projet ambitieux ! 

 

Pour l’Oréal, il s’agit donc désormais de changer tout son processus de fabrication afin de répondre aux besoins des consommateurs en matière d’environnement, de produits cancérigène, perturbateurs endocriniens… Et ce, sous l’impulsion des consommateurs, désormais plus informés et plus exigeants, grâce aux actions de Yuka.

Yuka illustre parfaitement l’idée que grâce à leur engagement, les startups (=David) peuvent petit à petit faire évoluer les mentalités ou les pratiques,  et s’inscrire comme des acteurs du changement dans le récit collectif écrit par notre société (=Goliath).

Évolutions récentes du monde du travail et startups 34.01 à 37.45

Les startups ont un pouvoir non négligeable dans notre société aujourd’hui. Elles peuvent donner naissance à des projets sociaux, politiques, éthiques et économiques, ce qui en fait des acteurs incontournables dans le monde du travail.

Toutefois, il est impératif que dans leur phase d’hyper-croissance, elles gardent leurs valeurs fondatrices à cœur. À ses débuts, la startup a pris un engagement avec ses collaborateurs et ceux qui la soutiennent. Souvent, cet engagement est celui d’avoir un impact positif sur tous les acteurs qui embrassent son destin.

Les startups ont le pouvoir de façonner une nouvelle réalité dans le monde du travail. C’est pour cela que de plus en plus de grands groupes s’inspirent de leurs modes de fonctionnement, de réflexion pour revoir leur positionnement et créer un marché plus transparent et équitable.

 

Les ressources de l’article :

Le compte LinkedIn de Geoffrey

Le site de Swile

Le site du GPF

Le site de l’application Yuka

Le site de l’assurance Luko

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