Devenir remarquable grâce au copywriting : la méthode DeckerAprès des études en école de commerce et un passage chez LiveMentor, Valentin Decker s’est lancé en 2020 dans l’aventure Sauce Writing : une communauté en ligne de plumes en herbe à laquelle il partage des outils pour s’initier au copywriting et à l’écriture. Sauce Writing, c’est aussi un état d’esprit, distillé dans ses formations et dans le cadre de bootcamps.
Dans le podcast The Storyline, Valentin revient sur l’importance de l’écriture aujourd’hui et sur les nombreux stéréotypes lui étant associés. Valentin distille dans l’épisode de précieux conseils pour faire du copywriting une compétence clé pour son business. Notamment, en s’en servant pour décrocher de nouvelles opportunités, et fédérer sa communauté. Il nous explique aussi comment mieux se connaître, et développer sa propre voix grâce à l’écriture…
Valentin, contrairement à ce que l’on pourrait penser en se promenant sur Sauce Writing, n’a pas toujours été un passionné d’écriture. Plus jeune, il pensait comme beaucoup d’entre nous que le seul moyen d’en faire son métier était de devenir romancier. Plus tard, dans ses études, il est resté plutôt du côté Économique et Social que Littéraire de cette frontière que trace le système scolaire. Et a poursuivi dans cette direction en entrant en école de commerce.
C’est là qu’il découvre que ce qu’il ne considérait alors que comme un passe-temps créatif (l’écriture, donc), pouvait aussi devenir une activité génératrice de revenus. A travers des jobs de rédacteur freelance ou de copywriting, il associe progressivement son amour de l’écriture à sa fibre entrepreneuriale. Et entre-aperçoit la possibilité de développer une carrière autour de l’écriture.
La possibilité s’affine durant son parcours professionnel, notamment par le biais de son passage chez LiveMentor en copywriting, justement. Une expérience qui lui permet de progresser et d’affiner sa plume. La forte culture de l’écrit en interne l’amène ainsi à confronter cette compétence aux problématiques de l’entreprise. À travers la rédaction de newsletters, d’emails de vente, Valentin comprend l’impact de la stratégie de contenu sur le revenu d’une organisation.
Tout au long de son parcours, il se forme ainsi à l’écriture pour monter en puissance. Au départ, l’écriture est donc un loisir, une opportunité de. coucher sur le papier les résumés des livres qu’il lit. D’une compétence un peu vague, il apprend progressivement à la valoriser sur le marché du travail.
Son grand apprentissage : l’écriture devient plus impactante lorsque l’on comprend l’écosystème dans lequel elle s’inscrit. Et cette compréhension passe par une meilleure connaissance de ses lecteurs.
Après 2 années chez LiveMentor, Valentin a l’impression d’avoir atteint un plateau. Il décide alors de se jeter à l’eau et de devenir indépendant. En 2020, il crée Sauce Writing comme une plateforme sur laquelle il peut formaliser les compétences acquises au long des années.
Grâce à Sauce Writing, Valentin veut aider les personnes à se former à l’écriture et au copywriting. Et ce, dans le but de générer de nouvelles opportunités. Mais aussi de se faire connaître et d’être reconnues comme expertes dans leurs domaines respectifs !
Durant les premières semaines, il teste différents programmes et modèles. Mais garde comme fil rouge l’envie de transmettre les méthodes qu’il a mis au point dans ses écrits, pour les rendre accessibles à ceux qui ont eux aussi envie de diffuser leurs idées. Il s’éloigne aussi progressivement du copywriting, un univers qu’il trouve trop formaté. Et qui est présenté comme une solution à tous les maux des entrepreneurs (et une vision qu’il considère simpliste et incomplète).
Outre des outils pratiques et des frameworks pour travailler sa plume, Sauce Writing transmet aussi un état d’esprit. Pour Valentin, tout doit partir de soi. En écriture comme dans l’entreprenariat, la première chose à faire est de dépasser ses peurs et ses blocages. Et surtout, devenir régulier dans sa pratique, ne pas baisser les bras face aux difficultés.
Il lance aussi ses premiers bootcamps de 6 semaines, dans lesquels une place prépondérante est donnée à la pratique. Car pour devenir rédacteur, il faut commencer par accepter d’être débutant (et parfois même mauvais.e !). L’essentiel est de savoir recevoir des feedbacks pour qu’une boucle d’amélioration se mette en place.
Pour Valentin, écrire implique surtout d’accepter que son contenu ne plaise pas à tout le monde. C’est une notion centrale de Sauce Writing : l’humilité !
Car c’est en affinant son contenu et en assumant ses idées que l’on peut fédérer une communauté. Et trouver la bonne conjonction d’intérêts spécifiques nous permettant de nous adresser à une cible certes réduite, mais nettement plus engagée. Plus on assume ses idées et ses valeurs, plus l’on parvient à toucher profondément ses lecteurs. Mais en cours de route, il faut accepter de perdre du monde.
Dans un excellent article publié sur Sauce Writing, Valentin développe d’ailleurs cette idée de l’humilité. A l’ère de la convenance, il affirme son envie de plus de nuances. Des nuances qui lui permettent de parler de marketing, tout en étant critique de certaines de ses pratiques.
La sincérité est en effet un puissant vecteur d’engagement. On touche sa cible lorsque l’on parvient à lui faire passer des convictions et à créer des émotions fortes. Pour Valentin, c’est le véritable pouvoir de l’écriture. Celle d’avoir un impact, d’inciter à l’action. Mais avant de développer ce super pouvoir, il faut passer par une période où l’on doute de tout, et apprendre à se construire une opinion.
La clé est de trouver un équilibre. Mettre son égo de côté, mais aussi gagner en confiance en soi pour produire un contenu engagé et engageant. L’enjeu ? Se détacher de ce que les gens vont penser, tout en évitant de tomber dans l’arrogance. Autrement dit, proposer un message qui interpelle et véhicule des émotions, sans virer à l’agressivité et à l’extrême.
Bref, un travail d’équilibriste qui rend l’écriture d’autant plus passionnante !
Si l’humilité naît de l’acceptation que l’on ne peut pas plaire à tout le monde, on peut aussi la travailler en se confrontant au travail d’écrivains ou de rédacteurs que l’on admire. Pour Valentin, il n’y a rien de plus important que la veille et la lecture pour nourrir sa créativité.
Ses conseils ? Lire les écrits d’auteurs plus expérimentés pour garder les pieds sur Terre et continuer d’apprendre. Mais aussi lire ceux de personnes dont on ne partage pas forcément les opinions pour se nourrir de nouvelles idées. Et si possible, lire des choses que l’on ne comprend pas forcément pour nous tirer vers le haut. Bref, rester curieux.se pour être plus créatif.ve !
Mais pour que la créativité ne fasse pas partir dans tous les sens, il encourage les écrivains en herbe à poser un cadre au moment de la rédaction. Il n’est en effet pas toujours facile de trouver son style et son message lorsque l’on est constamment confronté.e à une multitude de voix et d’informations.
D’après son expérience, c’est souvent le manque de préparation en amont de l’écriture qui pose problème. Pour Valentin, l’important, c’est la structure. Le fait de se poser et de réfléchir au message que l’on veut faire passer, à ce que l’on veut dire. Il conseille donc de commencer tout travail d’écriture par la définition d’une thèse. Puis de travailler son plan comme un rubicube dont on choisirait la facette que l’on va creuser.
Une manière de faire certes un peu scolaire, mais qui fonctionne ! Une fois que l’on a structuré sa boîte à idées, la rédaction ne consiste plus qu’à faire des liens entre ces idées. Et à laisser ses doigts taper sur le clavier !